La PME à suivre : Toulet revisite billards et babyfoot
Olivier Ducuing / Correspondant à Lille | Le 17/02 à 10:01
Article Les échos – Février 2015
L’entreprise Toulet est née sous Napoléon III, en 1857. Pourtant, les billards et babyfoots du fabricant de Bondues, (Nord) sont très « tendance ». Ils s’arrachent même dans le monde entier à des prix haut de gamme. Pas moins de 20.000 euros comme prix de départ à l’export pour les billards et 1.000 euros au moins le babyfoot. Et ce positionnement luxe fonctionne à merveille. Quand Marc-Alain Deledalle reprend l’entreprise en 2008, elle réalise seulement 2% de ses ventes à l’export, dans la Belgique toute proche, avec des billards très traditionnels. Aujourd’hui, les 3 millions d’euros de ventes en 2014 l’ont été à 40 % à l’international, notamment en Suisse, à Dubai, en Chine et en Russie. Et le dirigeant vise les 75% à moyen terme. Le repreneur a misé sur la personnalisation sans limite, particulièrement adaptée à la jet set. Le design a ainsi pris une part majeure de la petite entreprise qui a renouvelé un univers plutôt convenu. Le contemporain et le design représentent désormais 75% des ventes.
Sur les pas d’un champion
Le babyfoot est une aventure plus récente née d’une rencontre avec le footballeur Mathieu Debuchy, venu comme client, et reparti comme associé au sein d’une nouvelle filiale à 50/50. En six mois, la structure a déjà réalisé 500.000 euros de chiffre d’affaires et les perspectives sont bonnes. « Mathieu ne fait pas que mettre son nom. Il apporte sa connaissance du foot, et son sens du détail », apprécie le dirigeant. Toulet a aussi recours à des écoles comme l’ISD de Valenciennes pour imaginer de nouveaux designs attractifs. Résultat : l’entreprise table sur une croissance de 15 à 20% chaque année. De 17 salariés à la reprise en 2008, l’effectif est déjà monté à 25, auxquels s’ajoutent les 7 de la filiale Debuchy by Toulet. La firme devrait terminer 2015 avec 40 salariés, juge Marc-Alain Deledalle. Arrivée à saturation dans son espace actuel, elle va doubler de surface courant 2015 pour disposer de 7.500 mètres carrés . Des travaux qui représentent un investissement de 300.000 euros et complètent l’investissement de même montant engagé l’an dernier pour industrialiser la fabrication avec une machine numérique cinq axes. L’entreprise est calibrée pour produire 1.000 babyfoots et billards par an.
Olivier Ducuing
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